« Yakitori » traditionnels

Vous connaissez sûrement les yakitoris, ces petites brochettes japonaises grillées à la viande, aux légumes et parfois même au fromage. Le terme « Yakitori » couvre aujourd’hui l’ensemble des brochettes cuites sur un grill mais traditionnellement les yakitoris désignaient seulement des morceaux de poulet et des légumes cuits sur un grill et pas nécessairement en brochette. Yakitori signifie en japonais poulet (Tori) grillé. Des petites échoppes sont spécialisées dans les yakitoris mais vous pourrez également les trouver dans la rue à l’occasion de Matsuri (fêtes populaires).

Hier soir, nous avons testé une petite échoppe de yakitoris traditionnels. Lieu populaire ouvert sur la rue, ils servent également de l’alcool et les clients viennent autant pour manger que pour boire. La cuisson prennant un peu de temps, cela laisse la liberté d’écluser des bières ou de siroter du Whisky avec ses collègues.

Vous pourrez facilement faire votre propre yakitori sur le barbecue si vous possédez une grille au treillage fin, ou sur une plancha.

 Ingrédients

 -Poulet (végétariens s’abstenir) : Poitrine, cou, croupion, gésier, cœur, peau, genou. Vous pouvez entourer un morceau de blanc de poulet avec du lard, et glisser des feuilles de coriandre entre les deux viandes.

-Légumes (crus en rondelles assez épaisses): carottes, patates douces, poivrons, oignons, maïs. (J’aurais bien ajouté des pommes de terre, des shitake ou autres champignons, des courgettes ou des aubergines…)

-Sauce : sauce soja, mirin, saké, sucre

-Daikon

Recette

La sauce est une sauce teriyaki peu sucrée. Dans cette recette les aliments ne sont pas marinés. Cette même sauce est souvent utilisée pour les marinades de viandes ou de légumes. Si vous le souhaitez, vous pourrez faire mariner quelques morceaux de poulet avant de les cuire.

Mélangez dans une casserole, 4 cuillère à soupe de sauce soja, 4 cuillères à soupe de mirin (il s’agit d’un saké de cuisine très doux), 3 cuillères à soupe de saké, 1 cuillère à café rase de sucre (pour une marinade mettez 2 cuillères) et une pincée de sel.

Portez à ébullition en mélangeant bien, quand la sauce est homogène, enlevez du feu et laissez refroidir.

Râpez très fin le daikon que vous présenterez avec la sauce.

Faites cuire les ingrédients sur la grille à proximité de la braise bien chaude ou sur une plaque très chaude.

 Trempez-les dans la sauce et dégustez avec un peu de daikon.

C’est délicieux, n’hésitez pas à bien faire griller surtout les parties avec beaucoup de graisse comme la peau ou le croupion. Pour vous donner envie voici de la peau grillé et un coeur.

PS : Nous avions une seconde sauce dont je ne connais pas la composition exacte mais cela ressemblait à une sauce teriyaki avec pas mal de citron, vous pouvez tenter l’expérience.

Natto (pour les plus courageux)

D’un aspect gluant et peu engageant, le Natto a au Japon autant de détracteurs que d’aficionados. Pour les étrangers, une fois dépassés l’aspect et l’odeur c’est un peu pareil mais les fils gluants qui s’en dégagent en rebutent plus d’un. Personnellement je me suis laissé tenter et j’en suis assez content mais Gabrielle s’est arrêtée à une petite bouchée !

J’arrête le suspense ici, il s’agit d’haricots de soja fermentés. Traditionnellement, le Natto est présenté dans un petit bol pour le petit-déjeuner, nous avons pu le tester l’estomac mieux accroché au déjeuner dans une petite barquette.

Si vous arrivez à en trouver, voici comment le déguster :

Conservez-le au réfrigérateur. Sortez le et mélanger avec le bout des baguettes jusqu’à ce qu’il prenne une consistance mousseuse. Ajoutez de la moutarde (vous pouvez mettre de la moutarde japonaise ; Karashi, ou de la moutarde de Dijon) et de la sauce de soja. Mélangez bien et dégustez sur un bol de riz.

En réalité, ce n’est pas si fort que ça. La texture en bouche n’est pas très agréable mais vous retrouverez un bon gout de soja. Et c’est excellent pour la santé !

Vous pouvez également y ajouter de l’œuf cru, mais là c’est vraiment pour les plus courageux:

Bon appétit !

Kabocha No Nimono, citrouille à la sauce soja

Les citrouilles japonaises sont belles, plus petites qu’en France et d’un beau vert (je vous met une photo prochainement). Les japonais les utilisent souvent en accompagnement d’un plat ou de nouilles. Voici une recette simple pour déguster de la citrouille (Kabocha) en entrée ou en amuse-bouche. Vous pourrez aisément remplacer la citrouille japonaise par de la citrouille française ou du potimarron.

Ingrédients :

Pour environs 500 grammes de citrouilles

1 cuillère à soupe de sauce soja

1 cuillère à soupe de mirin (si vous n’en avez pas ce n’est pas grave)

1 cuillère à soupe de sucre

400ml de Dashi (le Dashi se trouve facilement dans les supermarchés asiatiques il s’agit de bouillon d’algues et/ou de bonites, à défaut de Dashi vous pourrez utiliser du bouillon de légume ou de l’eau)

Coupez la citrouille grossièrement en cube de 3 ou 4 cm de cotés (enlevez bien les pépins mais laissez la peau).

Dans une casserole, placez les cubes de citrouille et couvrez-les de dashi. Commencez à chauffer à feu moyen, ajoutez ensuite la sauce soja, le mirin et le sucre. Portez à ébulition. Baissez le feu, couvrez et laissez cuire pendant 20 minutes. Si c’est trop sec mouillez avec du dashi.

Servez en petite portion, vous pouvez décorer avec quelques petits pois ou des petites pousses d’épinards.

Ou servir en accompagnement!

Bon appétit !

ONIGIRI II, ou le pique-nique japonais

Pour notre premier jour de Wwoofing on ne se plaint pas de trop travailler (profitons en). On part en excursion à pied dans un temple en haut d’une montagne et pour l’occasion nous préparons avec notre hôte un pique-nique japonais. Evidemment, il se compose d’onigiris mais également de sardines grillées, d’omelette japonaise et pour le dessert d’un gâteau aux haricots fourré à la châtaigne.

Pour l’heure, je me contenterai de vous présenter la recette des onigiris de notre hôte qui diffère de celle que je vous ai proposé il y a quelques jours. Comme je le disais, il y a de nombreuses variantes et celle-ci est très bonne et plus rapide à préparer.

Il vous faudra du riz japonais (un riz un peu collant fera l’affaire), de la fleur de sel, du Katsuo (bonite fumée et séchée en copeaux), de la prune salée, du sésame et de la sauce soja.

Faites cuire votre riz à l’autocuiseur, puis mettez-le dans un plat.

Disposez la fleur de sel, le sésame, la bonite et la prune salée en petits morceaux dans une petite assiette. Arrosez la bonite de sauce soja.

Trempez vos mains à l’eau et frottez-les avec une grosse pincée de sel. Prenez une poignée de riz encore chaud et formez une grosse boule. Faites un creux avec votre doigt et fourrez de prune salée ou de bonite (l’équivalent d’une cuillère à café).

Formez un triangle avec la boule de riz en la gardant dans une main et en pressant avec deux doigts de l’autre main (essayez c’est facile).

Prenez un peu de sésame sur vos doigts et mettez-le sur l’onigiri.

Entre chaque onigiri, resalez-vous les mains, et tous les trois onigiri remouiller-vous les mains.

Et voilà, vos onigiris sont prêts à être déguster à toute heure de la journée (conservez les à l’abri de l’air dans une boite ou du film plastique).

TOSA ATUMORI

Shikoku est réputée pour ses udons (nouilles de froment épaisses), nous avons testé plusieurs restaurants de udon et notre palme revient à un tout petit restaurant qui fait de délicieuses spécialités à base de udon et le cuisinier a pris le temps de nous montrer et nous expliquer pas mal de choses.

Je vous livre sa recette de Tosa Atumori même s’il me manque peut-être quelques secrets.

Il s’agit d’udon froides servis sur un égouttoir en bois et couvertes de copeaux de bonites séchés (Katsuo). Pour les manger on les trempe dans un petit bol de bouillon concentré à la sauce soja dans lequel on rajoute des oignons verts émincés, du sésame et un œuf poché.

Une fois de plus c’est une recette assez simple sont le secret réside dans la qualité et la fraîcheur des ingrédients. Evidemment si les udons sont faites maisons, le dashi également et le katsuo préparé par vos soins cela n’en sera que meilleur. Mais vous pouvez quand même tenter cette recette en achetant des udons fraîche, du dashi concentré et de la bonite séchée en sachet !

Préparez un bouillon très concentré à base de dashi (on en trouve facilement en concentré dans les supermarchés asiatiques, il s’agit de bouillon d’algues et/ou de bonite). Laissez le refroidir et rajoutez y une belle dose de sauce soja (difficile de dire les proportions mais le résultat final est à mi-chemin entre le bouillon et la sauce).

Faites cuire vos udons et passez les sous l’eau froide.

Pochez votre œuf.

Servez les udons froides sur un égouttoir en bambou (une assiette pourra faire l’affaire), couvrez les de bonite.

Présentez le bouillon dans un bol assez large avec dedans l’œuf poché (une variante consiste à mettre un jaune d’oeuf frais) et à coté les oignons nouveaux émincés très fins et des graines de sésame.

Pour manger, mettez les oignons et le sésame dans le bol de bouillon. Trempez les udons avec un peu de bonite dans le bouillon avant de déguster et gardez l’œuf pour la fin.

Bon appétit !

Désolé pour l’absence photos, on a eu un petit problème. Il me reste quand même la photo de présentation prise devant le restaurant et d’autres udons froides pour vous donner une idée (du coté gauche de la photo).

ONIGIRI

Une nouvelle recette simple et efficace de la cuisine japonaise, les « Onigiri » sont un peu l’équivalent du sandwich dans son mode de consommation. Vous le préparez chez vous ou vous l’achetez tout fait et vous le mangez en pique-nique ou sur le pouce à midi. Il s’agit tout simplement de riz vinaigré fourré et enfermé dans une feuille d’algue séchée.

Il vous faudra du riz vinaigré (même préparation que pour les sushis), des noris (feuilles d’algues) et pour la garniture au choix, du thon et de la mayonnaise, du saumon cuit, de la prune salée ou ce qui vous passe par la tête.

Préparez la garniture que vous souhaitez. Vous en mettrez une petite dose donc n’hésitez pas à faire quelque chose de relevé ou d’assez fort en goût.

Avec le riz vinaigré froid (ne le préparez pas trop collant et pour le manipuler mouillez bien vos mains avec de l’eau et du vinaigre de riz), formez un triangle d’une dizaine de centimètres de coté et de quelques centimètres de hauteur. Au centre de votre triangle placez une petite quantité de garniture (l’équivalent d’une petite cuillère à soupe ou plus pour les gourmands). Tassez bien votre onigiri.

Vous pouvez ensuite l’emballer dans votre nori et l’emporter. La feuille de nori va s’humidifier au contact du riz. Personnellement je préfère quand la feuille reste un peu sèche (et donc croquante), j’emballe donc mon riz juste avant de manger. Pour le transport, vous pouvez emballer le riz dans du film plastique et garder la nori au sec. Votre onigiri est prêt à être déguster.

Bon appétit !

Vous pouvez également mettre simplement une bande de nori, entourer de sésame ou de pavot, mélanger du sésame, du concombre ou de l’omelette au riz…, les variantes sont innombrables.

Par exemple ici dans un self :

Ramen à l’œuf et au porc dans un bouillon à la sauce soja

Les « ramen » (prononcer Lamen) sont incontournables à Tokyo, c’est une spécialité couramment dégusté dans la rue et facile à faire chez soi. La base est généralement la même un bouillon et des ramens, le tout agrémenté de légumes, d’herbes, d’œuf et/ou de viande. Je vous détaille ici la recette des ramens que j’ai dégustés au marché de Tsukiji mais les variantes sont nombreuses.

Ingrédients :

Bouillon de porc

Sauce soja

Ramen

Wakame (il s’agit d’algues séchées que l’on trouve facilement dans les supermarchés asiatiques)

Ciboule (ou poireau)

Champignons marinés

Tranche de porc

1 oeuf

 

Préparez votre bouillon de porc (si vous avez quelques heures devant vous vous pouvez le faire vous-même sinon un cube suffira).

Faites cuire vos tranches de porc dans le bouillon, puis réservez-les.

Émincez très finement la ciboule ou le cœur du poireau (gardez les parties vertes claires).

Portez à ébullition le bouillon et retirez le du feu, rajoutez de la sauce soja selon votre gout.

Pochez l’oeuf dans le bouillon (vous pouvez également fair cuire votre oeuf mollet et le rajouter au dernier moment)

Plongez vos ramens dans un bol de bouillon, rajoutez les tranches de viandes, l’œuf et les champignons marinés.

Au dernier moment, par-dessus les autres ingrédients, mettre les wakame et la ciboule (ou le poireau).

A déguster chaud et bruyamment immédiatement.

Merci au cuistot et sa souriante serveuse!

 

 

Inari Sushis

Pour commencer une recette extrêmement simple qui vous demandera seulement une course chez Paris Store ou Tang Frère si vous êtes parisien. Sur cette photo ce sont ceux que j’ai achetés au marché mais j’en ai fait souvent avant le voyage.

Pour les Inari Sushis il vous faudra, du riz, du vinaigre de riz, du sucre et surtout des poches de Tofu frit et sucré (abura-age-dofu) qui se trouvent facilement dans les supermarchés asiatiques.

Préparez du riz pour sushi de façon classique et laissez le bien refroidir. Rincez les poches de tofu pour enlever l’excédent d’huile. Ouvrez vos poches de Tofu (il en existe de différentes formes, en triangle ou rectangle) et garnissez avec le riz.

Voici pour la recette traditionnelle, cependant je vous conseille de laisser libre court à votre imagination et de rajouter par dessus le riz (ou même à l’intérieur du riz) une couche d’ingrédients  de votre choix. Pour ma part j’ai déjà testé avec du poireau émincés et revenu dans de l’huile de sésame, des champignons Shiyake cuits, des Wakame (algues), du sésame, du pavot ou du concombre.

Faites vous plaisir avec ce petit en cas facile à réaliser.

Pour la petite histoire les Inari Sushi au Japon sont plutôt destinés aux enfants et Inari est une divinité importante dont les renards sont les messagers et les gardiens de temples. Ils portent ce nom car les poches de tofu forment deux pointes qui rappellent les oreilles de l’animal.