Yangrou paomo

Spécialité de Xi’an, le délicieux Yangrou Paomo se trouve facilement dans le quartier Hui (musulman) mais également dans de nombreux restaurants de la ville. Les habitants de Xi’an sont très friands et fiers de cette spécialité. Il s’agit d’un bouillon à la viande de mouton et aux vermicelles dans lequel on émiette du pain plat. Cela se déguste avec de l’ail mariné dans le vinaigre et le sucre, ainsi qu’avec du piment pour les amateurs. Dans certains restaurants, vous émiettez vous-même votre pain dans un bol, votre bol numéroté repart en cuisine où on le remplit de bouillon, de viande, de nouilles… . Les cuisines sont en partie sur le trottoir et vous pouvez déguster votre yangrou paomo dans la salle ouverte sur la rue ou sur le trottoir directement.

Ingrédients :

-Bouillon de mouton (si vous avez le temps c’est meilleur maison bien sûr)

-mouton (je ne sais pas trop quel morceau ils utilisent mais la viande est bouillie puis débitée  en tranches et il s’agit de morceaux avec pas mal de gras)

-Vermicelle de riz

-pain à la mie serrée

-ciboule

-champignons marinés

-pâte de piment

-ail mariné

La préparation est assez simple : émiettez votre pain en petits morceaux dans un grand bol. Ajoutez les vermicelles de riz, des petits champignons marinés. Versez le bouillon brûlant dans le bol et ajoutez quelques tranches de mouton et de la ciboule.

Servez avec de l’ail mariné et de la pâte de piment.

Bon appétit !

Rouchuan

Dans toute la Chine, vous trouverez facilement des petites brochettes à tous les coins de rue. Grillées sur un barbecue, dans une poële ou sur une plaque chauffante, je pense que c’est le plat de rue le plus courant en Chine. Aux légumes ou à la viande, il y en a pour tous les gouts. Elles sont généralement préparées à la mode du Xinjiang. Pour cela, avant de griller vos brochettes trempez-les dans un mélange de cumin en poudre et de piment en poudre, ou badigeonnez-les d’huile de sésame additionnée de cumin en poudre et de piment en poudre. Vous pouvez également les remettre dans le mélange cumin et piment après la cuisson.

Quelques idées de brochettes que l’ont trouve couramment dans les rues chinoises :

Pommes de terre, chou chinois, chou rouge, salade, brocolis, champignons (sortes de pleurotes), chou-fleur, tofu, œuf de caille (dur !), porc, bœuf, agneau, mouton (viandes et abats), saucisses, boulettes de poissons, seiches… .

L’instrument indispensable pour tous les stands de brochettes un peu installés c’est le sèche-cheveux,  sinon une simple caisse en métal fait l’affaire mais on voit toutes sortes d’attelages, de chariots, de tables pliantes ou de vélos bricolés qui permettent de faire les brochettes. C’est toujours étonnant de voir les vélos rouler avec les brochettes en train de griller derrière.

Tofu grillé aux oignons et à la coriandre

 Une spécialité de rue pékinoise facile à réaliser sur une plaque chauffante ou à la poêle.

 Ingrédients :

-Tofu

-huile de tournesol (ou d’arachide)

-coriandre

-oignons verts

-poivre

-huile pimentée

-graines de sésame

-Sauce spéciale brochette chinoise : huile de sésame, cumin, piments en poudre, sel

 Recette :

Préparation de la sauce spéciale, mélanger les ingrédients dans l’huile de sésame et réservez.

Faites revenir le tofu dans un peu d’huile de tournesol. Quand il est cuit et légèrement grillé. Couvrez-le avec la coriandre hachée et les oignons verts émincés. Poivrez et badigeonnez de sauce spéciale.

Coupez le tofu en petits morceaux et mélangez vivement sur un feu vif.

Disposez dans une assiette et badigeonnez à votre convenance d’huile pimentée additionnée de graines de sésame.

Bon appétit.

Tanghulu

On les voit partout à Beijing en hiver, c’est la version pékinoise des pommes d’amour, elles ont un succès fou auprès des enfants et des plus grands. Ce sont les « tanghulu » : des brochettes de fruits caramélisés.

Littéralement, cela signifie « calebasse de sucre », la version traditionnelle se fait avec des cenelles, le fruit de l’aubépine. Ce fruit ressemble à des petites pommes rouges avec un goût acidulé qui se marie parfaitement avec le caramel.

Si vous ne trouvez pas de cenelles, vous pouvez réaliser vos propres « tanghulu » avec beaucoup de fruits. Ici les fruits qui ont le plus de succès sont : la tomate cerise, le raisin, la mandarine, le kiwi, l’ananas… .

Pour réaliser vos brochettes, faites un sirop avec du sucre et 1/3 du poids du sucre d’eau. Portez à 120°c et trempez vos fruits enfilés sur des pics en bois. Il n’y a plus qu’à laisser sécher.

Vous pouvez les rouler dans du sésame avant de laisser sécher.

Bon appétit !

Okonomiyaki

Okonomiyaki signifie littéralement « ce que vous aimez » (Okonomi) « grillé » (Yaki), on ne peut parler de cuisine populaire japonaise en faisant l’impasse sur ce plat. C’est une spécialité à base de chou et d’œuf préparée sur plaque chauffante. On trouve des échoppes d’Okonomiyaki dans tout le sud du Japon. Si le principe est le même partout, les ingrédients peuvent fortement différer selon les restaurants et les régions, un peu comme la pizza. Les japonais présentent d’ailleurs souvent les okonomiyakis comme la « pizza japonaise ». On retrouve la même base à peu près partout et on peut y mettre de nombreux autres ingrédients : porc, seiche, crevette, poulpe, kimchi, nouilles, ciboule, bœuf, mochis… . Les okonomiyakis sont généreusement arrosés de sauce brune sucrée et de mayonnaise.

Je vais vous présenter une recette d’okonomiyaki d’Osaka que vous pourrez facilement réaliser sur une plancha.

Ingrédients (pour un gros okonomiyaki ou 2 moyens) :

Base :  -100 grammes de farine de blé (vous pouvez remplacer une partie de la farine par de la maïzena)

            -10cl d’eau

            -1 œuf

            -1 bol de chou chinois haché en lanières

            -1 cuillère à café de sucre (facultatif)

            -1 cuillère à café de dashi en poudre (facultatif)

Sauce : -mayonnaise

          -sauce okonomi (de la marque bulldog) si vous en trouvez, sinon utilisez de la sauce barbecue

Ingrédients classiques déjà cuits ou précuits (vous pouvez improviser selon vos gouts et vos envies, évitez seulement les légumes qui rendent trop d’eau ou égouttez les bien)

-Poitrine de porc

-Poulpe

-crevette

-poireau émincé

-soba

-œuf

-ciboule

-katsuoboshi (flocons de bonite)

-nori (algues)

-gingembre mariné

-pomme de terre

-oignon

-…

Recette :

Mélangez la farine, l’eau, le sucre, le dashi, puis ajoutez l’œuf. Mélanger jusuq’à obtenir une pâte bien homogène.

Graissez légèrement la plancha et faites griller les ingrédients qui le nécessitent notamment les tranches de poitrine.

Mélangez le chou avec la préparation. Faites dorer la préparation sur la plancha bien chaude. Faites un rond plus petit qu’une crêpe d’une quinzaine de centimètres de diamètre.

Faites dorer les deux faces et ajoutez au fur et à mesure les ingrédients que vous avez choisis selon le temps de cuisson dont ils ont besoins. Classiquement, vous pouvez retourner l’okonomiyaki sur un œuf cru.

Quand les deux faces sont cuites, laissez sur la plancha en baissant le feu.

Badigeonnez l’okonomiyaki de mayonnaise et de sauce sucrée.

Ajoutez à ce moment les flocons de bonite et les noris. Mettez du gingembre mariné à disposition.

Laissez l’okonomiyaki sur la plancha et dégustez au fur et à mesure dans une assiette.

Bon appétit !

Mochi et compagnie

Incontournable au Japon, le Mochi est une préparation à base de riz que l’on trouve sous de multiples formes, dans de nombreuses recettes et à l’occasion de grandes fêtes. Vous pourrez déguster le mochi sucré, salé, fourré, glacé, grillé, frit, en soupe, dans une boisson, en brochette recouvert de sauce… .

Les plus consommés sont sans doute les mochis sucrés à la pâte de haricot azuki (haricot rouge), Gabrielle en a fait une grande consommation durant notre séjour japonais.

Je vous livre la recette traditionnelle pour faire vos propres mochis, mais il existe au Japon des machines qui font le travail à votre place. Vous pourrez également trouver de la farine de riz gluant ou de la préparation spéciale mochi qui vous faciliteront la tâche.

L’ingrédient de base est le riz gluant que l’on trouve facilement en France, vous aurez également besoin d’un bon mortier et d’huile de coude.

Faites cuire votre riz à la vapeur. Si vous souhaitez des mochis sucrés ou avec un assaisonnement spécial (au thé matcha notamment) ajouter le sucre ou autre au riz.

Pilonnez longuement et violemment votre riz dans le mortier en ajoutant de l’eau si cela colle. (la technique est la même que pour le foufou pour ceux qui connaissent).

Formez ensuite des boules ou des pavés que vous pourrez rouler dans du sucre, de la cannelle, de la farine de riz… .

Vous pouvez utiliser les mochis natures dans un bouillon, une fondue ou avec des odens. Vous pouvez les farcir avec de la pâte de haricot rouge, de la glace ! ou de la crème… .

Notre premier mochi à Tokyo dans une soupe.

Dans un bol de ramen, le triangle sur la gauche

Le mochi glacé un régal!!!

Les mochis fourrés à la crème et à la confiture, miam.

Bon appétit.

Patates douces frites au sucre

Une petite gourmandise japonaise facile à réaliser avec un petit coté sucré/salé, on les trouve dans les fêtes ou les Matsuris.

Cela change des frites ou des churros ! Prenez de belles patates douces, coupez les en grosses lamelles. Plongez-les dans l’huile bouillante comme des frites. Avant de servir, roulez les dans du sucre cristal.

Bon appétit !

« Yakitori » traditionnels

Vous connaissez sûrement les yakitoris, ces petites brochettes japonaises grillées à la viande, aux légumes et parfois même au fromage. Le terme « Yakitori » couvre aujourd’hui l’ensemble des brochettes cuites sur un grill mais traditionnellement les yakitoris désignaient seulement des morceaux de poulet et des légumes cuits sur un grill et pas nécessairement en brochette. Yakitori signifie en japonais poulet (Tori) grillé. Des petites échoppes sont spécialisées dans les yakitoris mais vous pourrez également les trouver dans la rue à l’occasion de Matsuri (fêtes populaires).

Hier soir, nous avons testé une petite échoppe de yakitoris traditionnels. Lieu populaire ouvert sur la rue, ils servent également de l’alcool et les clients viennent autant pour manger que pour boire. La cuisson prennant un peu de temps, cela laisse la liberté d’écluser des bières ou de siroter du Whisky avec ses collègues.

Vous pourrez facilement faire votre propre yakitori sur le barbecue si vous possédez une grille au treillage fin, ou sur une plancha.

 Ingrédients

 -Poulet (végétariens s’abstenir) : Poitrine, cou, croupion, gésier, cœur, peau, genou. Vous pouvez entourer un morceau de blanc de poulet avec du lard, et glisser des feuilles de coriandre entre les deux viandes.

-Légumes (crus en rondelles assez épaisses): carottes, patates douces, poivrons, oignons, maïs. (J’aurais bien ajouté des pommes de terre, des shitake ou autres champignons, des courgettes ou des aubergines…)

-Sauce : sauce soja, mirin, saké, sucre

-Daikon

Recette

La sauce est une sauce teriyaki peu sucrée. Dans cette recette les aliments ne sont pas marinés. Cette même sauce est souvent utilisée pour les marinades de viandes ou de légumes. Si vous le souhaitez, vous pourrez faire mariner quelques morceaux de poulet avant de les cuire.

Mélangez dans une casserole, 4 cuillère à soupe de sauce soja, 4 cuillères à soupe de mirin (il s’agit d’un saké de cuisine très doux), 3 cuillères à soupe de saké, 1 cuillère à café rase de sucre (pour une marinade mettez 2 cuillères) et une pincée de sel.

Portez à ébullition en mélangeant bien, quand la sauce est homogène, enlevez du feu et laissez refroidir.

Râpez très fin le daikon que vous présenterez avec la sauce.

Faites cuire les ingrédients sur la grille à proximité de la braise bien chaude ou sur une plaque très chaude.

 Trempez-les dans la sauce et dégustez avec un peu de daikon.

C’est délicieux, n’hésitez pas à bien faire griller surtout les parties avec beaucoup de graisse comme la peau ou le croupion. Pour vous donner envie voici de la peau grillé et un coeur.

PS : Nous avions une seconde sauce dont je ne connais pas la composition exacte mais cela ressemblait à une sauce teriyaki avec pas mal de citron, vous pouvez tenter l’expérience.

Natto (pour les plus courageux)

D’un aspect gluant et peu engageant, le Natto a au Japon autant de détracteurs que d’aficionados. Pour les étrangers, une fois dépassés l’aspect et l’odeur c’est un peu pareil mais les fils gluants qui s’en dégagent en rebutent plus d’un. Personnellement je me suis laissé tenter et j’en suis assez content mais Gabrielle s’est arrêtée à une petite bouchée !

J’arrête le suspense ici, il s’agit d’haricots de soja fermentés. Traditionnellement, le Natto est présenté dans un petit bol pour le petit-déjeuner, nous avons pu le tester l’estomac mieux accroché au déjeuner dans une petite barquette.

Si vous arrivez à en trouver, voici comment le déguster :

Conservez-le au réfrigérateur. Sortez le et mélanger avec le bout des baguettes jusqu’à ce qu’il prenne une consistance mousseuse. Ajoutez de la moutarde (vous pouvez mettre de la moutarde japonaise ; Karashi, ou de la moutarde de Dijon) et de la sauce de soja. Mélangez bien et dégustez sur un bol de riz.

En réalité, ce n’est pas si fort que ça. La texture en bouche n’est pas très agréable mais vous retrouverez un bon gout de soja. Et c’est excellent pour la santé !

Vous pouvez également y ajouter de l’œuf cru, mais là c’est vraiment pour les plus courageux:

Bon appétit !

Kabocha No Nimono, citrouille à la sauce soja

Les citrouilles japonaises sont belles, plus petites qu’en France et d’un beau vert (je vous met une photo prochainement). Les japonais les utilisent souvent en accompagnement d’un plat ou de nouilles. Voici une recette simple pour déguster de la citrouille (Kabocha) en entrée ou en amuse-bouche. Vous pourrez aisément remplacer la citrouille japonaise par de la citrouille française ou du potimarron.

Ingrédients :

Pour environs 500 grammes de citrouilles

1 cuillère à soupe de sauce soja

1 cuillère à soupe de mirin (si vous n’en avez pas ce n’est pas grave)

1 cuillère à soupe de sucre

400ml de Dashi (le Dashi se trouve facilement dans les supermarchés asiatiques il s’agit de bouillon d’algues et/ou de bonites, à défaut de Dashi vous pourrez utiliser du bouillon de légume ou de l’eau)

Coupez la citrouille grossièrement en cube de 3 ou 4 cm de cotés (enlevez bien les pépins mais laissez la peau).

Dans une casserole, placez les cubes de citrouille et couvrez-les de dashi. Commencez à chauffer à feu moyen, ajoutez ensuite la sauce soja, le mirin et le sucre. Portez à ébulition. Baissez le feu, couvrez et laissez cuire pendant 20 minutes. Si c’est trop sec mouillez avec du dashi.

Servez en petite portion, vous pouvez décorer avec quelques petits pois ou des petites pousses d’épinards.

Ou servir en accompagnement!

Bon appétit !